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| Les parements sacrés |
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| Bref rappel historique |
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Les vêtements utilisés par les ministres du culte lors des célébrations liturgiques sont issus des antiques vêtements civils grecs et romains.
Au cours des premiers siècles, l'habit des personnes d'un certain niveau social a été adopté pour le culte chrétien et cette pratique a perduré dans
l'Eglise pendant toute l'antiquité, les ministres du culte portaient les meilleurs vêtements, probablement réservés à cet effet. |
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![]() Aube ou chemise sacerdotale |
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| A partir du XIXème siècle, on cherchera à simplifier les habits liturgiques, désormais devenus des chefs d'œuvres de l'art textile et de la broderie. Le Concile Vatican II (1961-1965) et sa cession "Sacrosanctum Concilum" qui porte sur la liturgie, la rénovation et la simplification des rites proposera des solutions pour redonner aux vêtements liturgiques une forme plus conforme à celle d'origine, en éliminant quelques-uns et rendant les autres facultatifs. |
Les couleurs liturgiques et leurs significations |
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Dans l'Eglise catholique de rite latin, la couleur des vêtements liturgiques portés par le clergé est un élément symbolique employé dans le christianisme pour exprimer la signification spirituelle des rites et célébrations de l'année liturgique. Dans le "Ordinamento generale del Messale Romano (1)", sous l'égide du Pape Paul VI, il est écrit: |
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![]() Surplis |
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Le Pape Innocent III (1160–1213) cherche alors à donner aux quatre couleurs fondamentales pour la liturgie romaine qui sont, le vert, le blanc, le noir et le rouge une première codification symbolique et structurée, seront ajoutés ensuite le violet et le jaune doré, quant au bleu comme couleur à utiliser dans les fêtes Mariales, il ne sera autorisé qu'au XVIème siècle par le Concile de Trente et Charles Borromée dans le Rite ambrosien, rite spécifique de l’Archidiocèse de Milan et dans les territoires du duché de Milan dont faisait partie Arola. Il faudra attendre 1969 et la réforme liturgique de Vatican II sous l'égide de Paul VI, pour que les couleurs en usage, qui sont celles indiquées par Innocent III, soient codifiées dans le Rite romain; elles sont au nombre de quatre : blanc, vert, rouge et violet. À ces couleurs s’en ajoutent d’autres, comme le rose, le bleu, l’or et le noir (optionnel seulement dans les Messes des défunts), qui sont utilisées dans les ornements liturgiques seulement pour quelques occasions particulières ou comme alternative aux couleurs canoniques. Chaque couleur indique visuellement le temps liturgique en cours ou la fête que l'on célèbre. |
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Examinons-les en particulier : ... Le blanc symbolise la joie et la pureté découlant de la Foi. C'est l'une des couleurs les plus récurrentes dans les ornements liturgiques qui sont utilisées chaque jour par les prêtres indépendamment du temps liturgique ou de la fête en cours. Il est lié en particulier à l’adoration de Jésus et de la Vierge, aux offices de Pâques et de Noël, il symbolise aussi le Christ ressuscité. On l’utilise parfois aussi pour les enterrements des enfants, en signe de pureté. ... Le vert, c'est la couleur de la sérénité, le symbole de l’espérance, mais aussi celle des fidèles, elle caractérise particulièrement les célébrations de l’année liturgique car elle est utilisée quand on ne célèbre pas un mystère particulier du Christ. ... Le rouge rappelle avant tout la passion du Christ, le sang versé par lui et les martyrs, mais aussi il est le feu de l’Esprit Saint. C’est pourquoi il est utilisé pour les ornements liturgiques le dimanche des Rameaux, le Vendredi Saint, à la Pentecôte, dans les célébrations consacrées à la Passion du Seigneur, durant les fêtes des Apôtres, des évangélistes et des Saints Martyrs. ... Le violet rappelle la pénitence, l’attente et le deuil. Il est utilisé en particulier pendant l’Avent et le Carême. Les ornements liturgiques violets caractérisent les Messes pour les défunts, dans lesquelles ils peuvent être remplacés par des ornements de couleur noire. |
| (1) - Organisation Générale du Missel Romain. |
Les parements liturgiques de Arola |
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Aujourd'hui, la paroisse San Bartolomeo de Arola possède un important patrimoine de parements sacrés anciens constitué, en grande partie, de vêtements et de linges liturgiques tels que chasubles, dalmatiques, quelques chapes, chemises, baldaquin processionnel et ombrelle mais aussi d'autres parements comme des chandeliers, reliques, datables entre la fin du XVIIe et la première moitié du XXe siècle. | ||
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La richesse des décorations des tissus et la qualité du tissage, permettent de parler de produits de haute qualité provenant des meilleures
manufactures italiennes ou européennes apportés à Arola par des commissionnaires, des marchands de soie, les résidents ou émigrés hors de Arola, comme ces Arolais, habitants à Pavie, qui signent avec B. P. (Bienfaiteurs Pavie) des objets qu'ils ont donnés au XVIIIème siècle (reliques, chandeliers, baldaquin) et qui, |
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dans cette même cité, avaient institué au sein de la "Confraternité de la Sainte Vierge de la Ceinture" une caisse pour recueillir des dons. Les nombreux inventaires rédigés durant des siècles à l'occasion des visites pastorales, à Arola, témoignent d'une importante richesse de tissus et de linges liturgiques, qui ne correspond plus au patrimoine actuel de la paroisse et qui est constitué, pour la plupart, de parements acquis récemment et techniquement d'une production mécanique et automatique du XXème siècle. Seule une infime partie de ce patrimoine ancien nous a été transmise, la plupart a disparu au cours des siècles, perdu, volé, usé ou brûlé car on brûlait les parements en mauvais état pour en récupérer les métaux précieux des ornements (or ou argent) pour les revendre aux orfèvres locaux. |
Le premier témoignage concernant l’existence de parements liturgiques à Arola est le compte-rendu de visite de Carlo Bescapè, Evêque de Novara qui, le 5 septembre 1593,
notait : |
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... "Afin que l'on puisse célébrer les cérémonies avec les parements et la solennité dans ladite église, on fera faire une chasuble de couleur verte et un antependium (devant d'autel) pour les morts, ainsi qu'un antependium blanc"... ..."Pour une meilleure conservation des habits sacerdotaux, on fera un "cardenzone" ou un vestiaire dans la sacristie"... |
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... "On se procurera deux nappes pour le service de la Sainte Communion de la même longueur que les deux qui existent déjà... ... Pour les processions du Saint Sacrement et les autres cérémonies, on pourvoira cette paroisse d'une chape en drap convenable de couleur blanche" ... ... On fera un petit baldaquin en guise de parasol doublé de soie pour l'utiliser quand on porte le Saint Sacrement aux malades par les rues difficiles du village, "... |
| Mais c'est dans l'inventaire de 1930 que Ettore Lazze, prêtre de Arola, nous révèle l'extraordinaire richesse du patrimoine liturgique de la paroisse au début du XXème siècle. |
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Vient ensuite la description des étoles, bourses, la liste du linge, chemises, ceintures, nappes, essuie-mains et couvertures mortuaires;
sont aussi listés cinq étendards en soie brodée avec dessins et frises dont nous n'avons plus trace aujourd'hui. Désormais, les parements conservés dans la paroisse San Bartolomeo de Arola datent, pour la plupart, du XXème siècle et résultent du renouvellement du patrimoine liturgique des temps modernes et ne semblent pas être d'une excellente fabrication. |
Les parements liturgiques anciens de Arola |
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